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  • Photo du rédacteurCindy

Péripéties d'une maman solo, épisode 10 (Code rouge ?)

Dernière mise à jour : 18 déc. 2021

Dimanche 11 juillet 2021


Cher Journal,


Ça y est. On y est arrivés. À Biot. En vacances.



Franchement, j’y croyais plus. J’avais pris les devants et réservé un vol « rebookable », comme on les appelle désormais, alors que les frontières n’étaient pas officiellement rouvertes. Je m’étais dit qu’au pire, je changerais les dates. Début juin, le feu vert a été donné, ravivant une lueur d’espoir, sans que ce soit gagné pour autant. Car oui, il restait encore la question des fameux codes couleurs. Rouge ? Orange ? Vert ?


J’écoutais les infos tous les jours, car la situation et les consignes évoluaient littéralement d’heure en heure. Et puis, ça a commencé à sentir bon. De rouge, la région des Alpes-Maritimes est passée à l’orange, et, une dizaine de jours avant notre départ, au vert ! Oh yeah, baby ! C’est parti mon kiki ! Enfin… Presque… Parce qu’au-delà des codes couleurs, se posait également la fameuse question du test PCR. La star de l’année. Celui qui est sur les lèvres de tous les vacanciers. Comme tu le sais, j’ai eu beau courir après le vaccin, je n’ai obtenu pour le moment que la première dose. Et qui dit première dose, dit test PCR pour voyager.


Comme rien n’est jamais simple en Belgique (bah non), j’ai ainsi passé des heures sur internet afin de dénicher les informations exactes. Il faut savoir que chez nous, ces tests sont (à la base) payants quand c’est pour un voyage dit « non essentiel » et coûtent un minimum de cinquante-cinq euros. (Tout est évidemment relatif… La santé mentale entre-t-elle dans la catégorie du non essentiel… ? Peut-être un bon sujet pour le prochain bac de philo ?)

Autant te dire que je ne sautais pas de joie à l’idée de rajouter un budget de cent dix euros pour nos vacances. Dans le courant du mois de juin (oui, oui, il s’en est passé des choses durant ce mois de juin…), le gouvernement a annoncé qu’il offrait gracieusement deux tests PCR pour les personnes qui n’avaient pas encore eu l’occasion de se faire vacciner complètement (dont bibi, donc). Bonne nouvelle, pas vrai ?! Oui, sauf que ces tests étaient offerts à partir du 1e juillet, et que nous partions le 2 au matin.


OK. Sympa. Et donc, les pigeons qui partaient début juillet, ils faisaient comment, vu qu’on nous annonçait minimum vingt-quatre heures pour obtenir les résultats durant la période dense des vacances ??


Il semblerait que je n’aie pas été la seule concernée, parce qu’ils ont finalement avancé la possibilité de recevoir les tests gratuits au 28 juin. Le 27 au soir, je me connecte sur les différents sites, afin d’être au taquet et prête à m’enregistrer dès le 28 au matin (voire attendre minuit pour me connecter !). Et là, surprise… Les tests sont déjà disponibles !! Résultat ? Les centres de testing qu’on m’avait conseillés et qui étaient près de chez moi sont déjà full ! De la toute grande belgitude. J’avais la désagréable impression de revenir quelques semaines en arrière, quand tous les bons plans pour se faire vacciner plus vite me passaient sous le nez ! Je finis par m’enregistrer au centre de test de l’aéroport de Zaventem, pas trop loin de chez moi non plus. Seulement voilà. À ce centre, tu t’enregistres, mais tu ne reçois pas de rendez-vous… C’est premier arrivé, premier servi, ce que j’ignorais au moment d’activer nos codes gratuits. Respire, Cindy, respire. Ouvre tes chakras…



J’appelle le centre, demande s’il y a des plages horaires moins denses que d’autres. La dame me dit de venir en matinée ou plus tard dans la soirée. (Ils sont ouverts de 3 heures du matin à minuit… truc de dingue…) Par rapport à mon boulot, je n’avais pas trop le choix, je devais y aller en soirée. J’arrive donc à l’aéroport avec ma grenouille vers 21 heures, pensant naïvement qu’on sera ressortis dans la demi-heure. Et là. Là. Une file digne des plus grands parcs d’attractions. J’avoue qu’un léger sentiment de ras-le-bol se pointe. Y a un moment où t’as juste envie que les choses se passent tranquillement. Bordel de merde ! (En français dans le texte !) On hésite à rester, mais je n’ai vraiment pas d’autres moments qui conviennent. Alors, on fait la file. Deux heures. Deux heures, non pas pour avoir la chance de monter dans le Magic Mountain, ah ça non ! Deux heures pour avoir l’immense bonheur de se faire enfoncer un bâton dans le nez jusqu’au cerveau ! J’ai littéralement dit au mec quand ça a été notre tour : « Bon, euh, je sais que c’est la fin de la journée (il était entretemps 23 heures !), mais allez-y doucement hein, s’il vous plaît… ». (Et c’est ce qu’il a fait, ouf !)


Après avoir payé douze euros de parking (wep, ils s’emmerdent pas, à l’aéroport), on a pu aller dormir…


Les tests étaient négatifs (oh yeah, baby – épisode 2), le Graal se rapprochait de plus en plus… Par contre, pas moyen de faire apparaître les résultats de nos tests sur l’application de mon téléphone, je n’ai donc pu qu’espérer que la version imprimée du mail reçu satisferait les autorités françaises…


J’avais compris que voyager devenait de l’ordre du quasi impossible, et je voulais mettre toutes les chances de mon côté. Ils conseillaient d’arriver deux heures à l’avance, et c’est ce que j’ai fait (j’avoue que pour le vol Bruxelles – Nice, j’ai plutôt tendance à arriver tranquillou quarante-cinq minutes avant l’heure du départ…).


Heureusement...


Apparemment, les responsables de Brussels Airlines n’avaient pas entendu que les voyages non essentiels étaient à nouveau autorisés. Ils étaient donc vraisemblablement fort surpris de l’affluence de ces premiers jours de juillet. (Ah oui ? C’est le début des vacances d’été ? Tiens…) Ils n’avaient pas eu vent du fait qu’on essaye toujours d’éviter de rassembler de trop gros groupes dans un endroit clos.


Quelle qu’en soit la raison, en pénétrant dans le hall des départs, je marque un temps d’arrêt devant le chaos ambiant. Des files énormes partout, des gens pressés dans tous les sens. Okayyy. Ça s’annonce bien. Je regarde le panneau des départs. Rangée d’enregistrement numéro 3. Allez, c’est parti. Je me mets au bout de la file (ou plutôt de l’amas de gens). Je me renseigne auprès du couple qui se trouve devant moi, pour savoir s’ils vont bien à Nice. « Ah non, nous, on va à Toulouse. » OK, OK. J’apostrophe un steward de l’aéroport qui m’indique que je dois me rendre à la rangée numéro 4. Ah ben oui, logique. Pourquoi faire simple en indiquant directement le numéro correct de la rangée où l’on doit s’enregistrer… (Quand je te parlais de l’efficacité belge…)



Bref, on se rend à la rangée 4 et nous voilà une nouvelle fois à attendre pour monter dans les bateaux de « It’s a small world »… La désorganisation totale. Certaines personnes dans la file avaient dû patienter dans un « sas » avant de rentrer dans l’aéroport, et se retrouvaient maintenant à craindre de louper leur vol. En plus, tout le monde avait été d’abord envoyé à la rangée 3 avant de se faire remballer vers la 4. Truc de fou.


On enregistre finalement les bagages (non sans quelques sueurs froides après que le premier bagage a failli partir sur le tapis sans étiquette…), on passe la sécurité sans souci (si, si, ça m’arrive !), et on se pointe à la porte au moment où ils commencent l’embarquement.


Et enfin, enfin, on atterrit à Nice, on passe la douane et on retrouve mon oncle qui nous attendait. YES WE CAN, YES WE DID !! Sérieux, j’avais l’impression d’avoir réalisé un exploit incroyable…



Maintenant, on profite, encore pour quelques jours… Franchement, j’en avais besoin. Mai et juin ont été compliqués, j’ai rarement été aussi épuisée…


J’ai la chance de revenir à la fin du mois de juillet, quand ma grenouille sera chez son papa. J’espère vivre un peu moins de péripéties pour ce deuxième vol !


En attendant, c’est piscine, farniente, glaces et barbecues… Le programme parfait !



À pluche !


C.



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