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Il n'y a jamais de "et voilà" chez moi

Dernière mise à jour : 1 nov. 2020

J'ai toujours aimé écrire.

A neuf ans, j’écrivais des paroles de chansons que je jouais sur un piano électrique qui avait au moins vingt touches. (Au moins !) Je ne me suis jamais lancée dans des études littéraires ou artistiques, alors que l'envie était là. Est-ce que je le regrette ? Parfois. Mais j’ai toujours tendance à me dire que c’est qu’il y avait une raison. Je n’avais pas d’idée précise de ce que je voulais faire à la fin de mes études secondaires. J’avais une vague idée, sans plus. Travailler avec des enfants, peut-être. J’ai entamé des études de psychologie à l’université, sans doute parce que toute ma famille y était allée et que cela semblait un choix logique. Ça ne m’a pas convenu. Trop grand. Trop impersonnel. Un an plus tard, je me lançais dans des études d’instit. Et voilà. Enfin, sauf que si tu habitais dans ma tête, tu saurais qu’il n’y a pas de "et voilà". D’ailleurs, ceux qui me connaissent un peu et qui ont déjà lu mes précédentes histoires sur ce blog doivent bien rire. (Nan, t’inquiète, je sais que tu ris AVEC moi, et non DE moi.) C’est vrai. J’avoue. Il n’y a jamais de "et voilà" chez moi. J’ai ainsi commencé à entreprendre toute une série d’activités, en parallèle à mon métier d’instit. J’ai continué à écrire, non plus des chansons (hem, hem), mais des nouvelles, un roman, un journal, et bien d’autres textes. J’ai monté un projet de vente de biscuits à des restaurants (j’ai un diplôme de chocolatière/pâtissière, suite à une formation suivie en cours du soir), j’ai commencé à donner des cours de Spinning, j’ai aidé mon (aujourd'hui ex-) mari à monter sa boîte, j’ai lancé un site e-commerce de vêtements de sport pour femmes et organisé des événements bien-être dans des musées bruxellois. Et j’en passe. J’ai toujours rêvé de pouvoir un jour vivre de mes projets, de mes passions. Je t’avais expliqué il y a quelques mois que j’avais franchi le pas de prendre une pause carrière. Décision difficile. La douce stabilité du salaire qui tombe tous les mois est confortable lorsque l’on est maman solo. Les congés scolaires aussi. Mais ça ne suffit pas. Loin de là. Depuis septembre, c’est fini, l'enseignement. Ce qui est aussi fini, ce sont les « Madâââââââââme, il m’a traitééééééééééé… » (Mais, il t’a traité de quoi ?), « Madâââââââââme, ch’sais pas c’qu’on doit fêêêêêêêrrrrr… » (Mais, tu n’as pas entendu que cinq de tes camarades viennent de poser la même question ?) Oh, doux silence à mes oreilles… Je les aime, ces loulous, mais le métier d’enseignante n’était juste plus possible pour moi. J’ai pris le mois de septembre pour me poser un peu. Faire le point sur ma situation. J’ai pleuré. Beaucoup. Je me suis apitoyée sur mon sort. (Merde quoi ! On a bien le droit de temps en temps !) J’ai respiré un bon coup. J’ai pris le temps d’être fière d’avoir osé franchir le pas. J’ai ajusté les différents aspects administratifs, ceux qu’on déteste tous. Et puis je me suis dit : OK. C’est parti. Et je me suis lancée à fond dans ce que j’aime faire. Écrire. Mais quel bonheur. Putain. Qu’est-ce que j’aime écrire. Qu’est-ce que je l’aime, cette indépendance, même si c’est chaud. Alors, pourquoi je te dis tout ça ? Parce que depuis le mois de novembre, je m’en sors financièrement, uniquement avec mes activités d'indépendante ! Et j’en suis toute émue… Ça peut sembler anodin aux yeux de certains, mais qu’est-ce que ça ne l’est pas ! C’est une victoire tellement importante. C’est encore très bancal. Je le sais. C’est loin d’être gagné. Mais ça y est. Je touche ce rêve du bout des doigts. Une chose est certaine, j’espère du fond du cœur ne jamais devoir revenir en arrière. Et puis, en cas de coup dur, je peux toujours revendre ma robe de mariée, pour tenir un mois de plus. J’hésitais à la brûler, mais, tu vois, elle est vraiment trop belle...



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